Gioachino
ROSSINI nous a accompagné durant toute la saison 2011-2012. Nous avons eu
plaisir à découvrir et interpréter, avec nos amis de Limay l'oeuvre que Rossini
a lui-même qualifié de " dernier péché mortel de ma vieillesse
".
La "Petite
Messe Solennelle" est tellement riche et imposante, que pour la première fois
nous n'avons pas intégré de première partie de concert consacrée à des oeuvres
exclusivement orchestrales.
"Petite" mais "Solennelle" …
D'abord,
un brin d'histoire …
Composée en 1863, après 30
années de silence musical, en sa maison de Passy à la demande d'un mécène
mélomane, la "Petite
messe solennelle"
que Rossini lui-même désigna comme "le Dernier péché mortel de sa
vieillesse" fut
d'abord produite en 1864 pour consacrer, en intimité, la chapelle parisienne
d'un hôtel particulier.
Sa première audition publique n'eut lieu que l'année
suivante avec le même ensemble.
Avec le style
emphatique qui est le sien, Rossini a d'abord magnifié l'opéra bouffe en
produisant une quarantaine d'opéras où toutes les limites musicales respectées
jusqu'alors ont été allègrement dépassées. Et ce n'est qu'en fin de vie, qu'il
gratifia la musique sacrée d'une messe unique, commandée spécialement. Fidèle à
son esprit, il l'a mitonna avec dévotion, non pas selon le traitement liturgique
conventionnel, mais selon les harmonies du Théâtre italien. Passer ainsi de
l'opéra aux Evangiles revient, malgré la formulation latine, à endosser la
soutane comme accessoire d'opérette, ou d'appliquer à la musique d'église la
recette de son tournedos.
Peu trempé aux Saintes Ecritures, Rossini l'a
dédicacée au Créateur sous forme de pénitence : " Bon Dieu. La voilà terminée cette pauvre petite
messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou de la sacrée
musique ? J'étais né pour l'Opera buffa, Tu le sais bien ! Un peu de science, un
peu de cœur, tout est là. Sois donc béni et accorde moi le Paradis."
D'aucuns
pensent qu'il a été entendu …
Car,
malgré les frilosités du landerneau ecclésiastique, la "Petite Messe" fut
acclamée du public avec l'exaltation qui accueillit "Guillaume Tell" 30 années
plus tôt. De plus, sa programmation en pièce maîtresse (et version élaborée) par
Sine Limine pour ses concerts de l'an de grâce 2012, vient
confirmer Son approbation par delà les siècles et bonheur à l'appui.
C'est
ainsi, qu'entre les notes débridées du compositeur et le savoir-faire "illimité"
de notre chorale l'affaire fut entendue et conclue.
Les
troupes à pied d'œuvre …
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Notre saison 2011-2012 s'est achevée par notre
participation à La Fête de la Musique organisée par la ville de
Wissous.
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